L’activité physique fait partie d’un mode de vie sain pour les individus de tous âges. Il est donc important d’introduire l’activité physique tôt dans la vie des jeunes enfants, de manière à ce qu’ils gardent de bonnes habitudes à l’âge adulte. Cependant, chez les enfants, il est important d’observer certains principes concernant l’activité physique, afin qu’ils ne se blessent pas et qu’ils développent leurs habiletés motrices de façon optimale. Ainsi, les activités physiques doivent être adaptées au niveau de maturité des enfants, afin qu’ils développent graduellement les habiletés physiques qui leur permettront d’apprendre à connaître leur corps. Il est important de faire bouger les enfants pour une période d’environ 60 minutes d’activités physiques par jour. Il importe également de garder l’activité physique amusante!
Voici des points intéressants à retenir au sujet des activités sportives qui peuvent être proposées aux enfants en fonction de leur âge :
4 à 6 ans :
- Favoriser les activités non structurées et les jeux libres;
- Encourager le développement des habiletés motrices de base comme lancer, sauter, attraper, courir, dribbler, patiner, nager, botter, etc;
- Faire des activités sous forme de jeu et solliciter l’imagination.
6 à 10 ans :
- Favoriser les activités de plus en plus structurées, pour peaufiner les habiletés apprises;
- Amener l’enfant vers des activités de plus en plus complexes (vélo, baseball, soccer, tennis, danse, gymnastique, hockey, natation, etc.);
- Introduire le sport organisé, avec des règles flexibles;
- Pratiquer les sports sur la terre, l’eau, la glace ou la neige;
- Continuer de centrer les activités sur le plaisir.
10 à 12 ans :
- Encourager l’acquisition de mouvements complexes, précis et adéquats; favoriser le développement de la coordination et de la motricité fine (il s’agit d’un bon moment pour apprendre des sports, bien que la maturité de l’enfant ne soit pas encore atteinte);
- Commencer à proposer des programmes d’exercices aérobiques et d’entraînement musculaire avec supervision;
- Mettre l’accent sur les tactiques et les stratégies;
- Encourager la pratique de plusieurs sports dans différents contextes (éducation physique, équipes interscolaires, etc.);
- Introduire la compétition, mais continuer à miser sur le plaisir.
12 à 14 ans :
- Favoriser la capacité à faire face aux demandes physiques et mentales de la compétition;
- Encourager l’habileté à se concentrer sur deux sports différents;
- Tenir compte du fait qu’il s’agit d’une période d’instabilité hormonale et de l’apparition de la sexualité;
- Diminution des coordinations spécialisées, en raison des perturbations psychiques à l’adolescence.
14 à 18 ans :
- Profiter du fait que les mouvements plus difficiles s’apprennent plus rapidement et sont mieux mémorisés (il s’agit de la seconde période idéale pour l’apprentissage de nouvelles habiletés, après la tranche d’âge «10 à 12 ans»);
- Encourager un entraînement plus exigeant et plus intensif.
Attention aux risques de blessures
Un entraînement trop exigeant et non progressif peut causer des stress répétitifs sur le système musculo-squelettique en croissance, soit sur les muscles, les ligaments et les tendons, et peut entraîner de graves blessures de ces structures.1
Les plaques de croissance, soit les parties situées aux extrémités de l’os qui sont formées de cartilage chez les enfants et qui se consolident en os à l’âge adulte, représentent une zone à risque de blessures chez les enfants. Cette zone, moins solide que l’os, guérit aussi moins facilement. Ainsi, une atteinte des plaques de croissance peut causer un retard de développement de l’os à l’âge adulte, au moment où l’os se consolide. Cela peut entraîner une difformité ou un raccourcissement de l’os et des problématiques dans le développement de l’enfant. 1-2
Des accidents peuvent survenir lorsque :
- Il n’y a pas d’échauffement avant la pratique du sport.
- L’entraînement est inadéquat, c’est-à-dire que l’intensité, la fréquence et le volume d’entraînement en résistance dépassent les capacités de l’enfant.
- La récupération du dernier entraînement n’est pas complète, c’est-à-dire que l’enfant ressent toujours une fatigue et une raideur dans les muscles.2
Les enfants ne se développent pas tous de la même façon et au même rythme. Certains sont moins habiles que d’autres dans les sports et c’est tout à fait normal. Par contre, il y a des enfants qui présentent de plus grandes difficultés dans la pratique de sports, qui s’intègrent moins facilement ou qui participent moins que les autres enfants à ces activités, ce qui peut affecter leur estime de soi. Si vous vous posez des questions à propos du développement de votre enfant, n’hésitez pas à communiquer avec une physiothérapeute de la clinique Enoya qui pourra répondre à vos besoins.
Bibliographie
1) Behm, David G. et al. (2008). Canadian Society for Exercise Physiology position paper: resistance training in children and adolescents. Appl Physiol Nutr Metab, 33, pp 547-561.
2) Faigenbaum, A D et al. (2009). Resistance training among young athletes: safety, efficacy and injury prevention effects, British Journal of Sports Medecine, volume 44.