Nous vous présentons le dernier volet de notre dossier spécial «Rentrée». La réduction des stimulations sensorielles, souvent négligée, revêt une importance capitale quand vient le temps d’aménager un lieu de travail propice aux apprentissages. Lors de la période de devoirs, les capacités attentionnelles doivent idéalement être au service du travail à accomplir. Il faut donc que les informations sensorielles ambiantes soient réduites au maximum…
La réduction des stimulations sensorielles
L’ouie
Portez une attention particulière à l’endroit où vous installez votre enfant pour les devoirs. La table de la cuisine est l’endroit idéal pour le superviser tout en continuant les préparatifs du souper. Mais qu’en est-il du bruit environnant? Y a-t-il, juste à côté, une personne qui fait une activité bruyante (par exemple un enfant plus jeune qui joue)? Si la table de la cuisine est la seule possibilité, les autres membres de la famille peuvent-ils en profiter pour faire une activité calme? Y a-t’il une porte que l’on peut fermer? Plus l’enfant aura accès à un environnement sans bruit (surtout sans bruit soudain), plus il aura de la facilité à se concentrer pour commencer, organiser et terminer son travail. Il y gagnera non seulement en rapidité, mais aussi en ce qui concerne la qualité du travail accompli.
Quoi penser des devoirs dans la chambre? Plus l’enfant vieillit, plus il a besoin de développer son autonomie et de renforcer son estime soi en accomplissant seul diverses activités comme les devoirs. Il est tout à fait normal qu’il se sente plus confortable dans sa chambre pour travailler. Si l’idée vous déplaît, que vous voulez par exemple vous assurer qu’il fait bien ses devoirs et non des recherches inappropriées sur Internet, vous pouvez convenir avec lui de l’aménagement d’un bureau dans sa chambre et établir comme règle que la porte doit rester ouverte durant la période choisie pour les devoirs. Ainsi, vous pourrez aller lui porter une petite collation ou monter une pile de vêtements propres à l’impromptu, tout en prenant des nouvelles sur l’avancement de son travail!
La vue
Limitez les couleurs trop stimulantes, les adhésifs muraux amusants et l’éclairage intense. De plus, essayez d’installer l’enfant de façon à ce qu’il ne puisse voir ses jeux et la télévision ou regarder par une fenêtre. Tous ces distracteurs peuvent détourner son attention des devoirs à faire.
Le choix de l’éclairage est un aspect important. Il est préférable de profiter d’une lumière la plus naturelle possible. Celle du jour est parfaite. Le soir, toutefois, certains enfants sont incommodés par l’intensité des lumières très blanches. De façon générale, privilégiez une lumière d’ambiance plus jaune, quitte à munir votre enfant d’une lampe de table d’intensité supérieure, directement dirigée vers le plan de travail et non dans les yeux. Installez préférablement cette lampe du côté opposé à la main dominante pour éviter l’ombre. Si vous avez la possibilité d’avoir un gradateur de lumière, laissez l’enfant ajuster l’intensité lumineuse selon son confort.
Le toucher
Certains enfants réagissent plus que d’autres aux textures des matériaux. On pense par exemple aux enfants dérangés par les étiquettes de leurs vêtements, la couture de leurs bas mal placée ou encore leurs mains sales au repas. Ces enfants risquent de ne pas se sentir confortables sur une assise en cuir, une fin de journée de mai ou de juin, en pantalon court avec leurs jambes qui adhèrent à la chaise. Privilégiez un tissu de recouvrement plus confortable. Cette suggestion vaut également pour la chaise en bois conventionnelle : celle-ci est non seulement peu confortable, mais la peau y adhère facilement.
En conclusion, nous vous conseillons de poser des questions à votre enfant: demandez-lui ce qu’il aime, ce qu’il n’aime pas, ce qui le rend confortable et ce qui le déconcentre. Chaque enfant est différent. Le même enfant peut aussi avoir des besoins changeants d’une journée à l’autre, dépendant de son niveau de fatigue et de stress. N’oubliez pas que votre enfant passe déjà la majorité de son temps assis à un pupitre de travail qui n’est pas adapté à ses besoins spécifiques. Son petit corps est donc déjà fatigué à la fin d’une journée à l’école. Vous pouvez faire la différence pour lui en étant à l’écoute de ses préférences.
Nous espérons que notre dossier spécial «Rentrée» vous a plu et que vous pourrez appliquer le plus de recommandations possible au quotidien!